2010 – 2011

L ’atelier.
Lieu de production, il s’y tient tous les hasards, les rencontres, les métamorphoses.
Prévoir, en laissant la place aussi à l’inattendu.
Sans savoir tout à fait, sans toute fois une totale ignorance,
je trouve, un arbre, la Figure du Monde.
Les branches nues, leur alphabet à la saison froide cloisonne le ciel, la ville.

Flaque verte,
Mémoire blanche des éclats de lumière au sol plaqués sur la terre brune,
ocre rouge, carmin
blanchit derrières les cils
pourquoi l’éclat blanc au centre ?
pour mémoire,
le soleil a passé l’angle de l’immeuble, les boules blanches de l’arbre d’Italie ne sont plus éclairés, reste l’ombre indigo.
La ville est proche.

 « Le bestiaire de mes nuits » au Château de St Auvent

17 septembre 03 octobre 2011

Journées européennes du patrimoine

J’ai abordé le thème « Le bestiaire de mes nuits » en pensant à l’interprétation des rêves.
Je souhaitais trouver une façon de faire, proche de ce qui se fait à l’état de veille, lors d’une réunion ennuyeuse, un coup de téléphone des petits dessins sans trop y penser,
les demis obscurités de mes veilles aux yeux ouverts.

Depuis plusieurs saisons déjà je réalisais une série de dessins uniquement au trait de feuilles de platane sèches. Pour l’exposition « Le bestiaire de mes nuits » j’ai choisi ce travail comme point de départ.

La superposition du graphisme des feuilles sèches dessine un réseau où se composent les couleurs, il me paraissait propice à capter dans ses volutes les figures mouvantes des rêves,
comme on lance des filets, leurs tracés sur la toile ramènent à la surface un univers onirique.
Des figures inattendues apparaissent.

Chaque bannière est autonome, je souhaitais aussi qu’elles forment un tout.

La toile crue visible en bas, en haut a le rôle symbolique du retour au concret, au support.

 

Intériorités

La série intitulée «  Le dedans du dehors » ouvre une nouvelle réflexion sur le rapport intérieur/extérieur, la présence, l’appropriation, les territoires.
En plein air les feuilles de platane ont été ramassées, conservées à l’atelier, je les regarde,
elles deviennent mes feuilles. Elles sèchent, deviennent des gestes délicats de mains déliées.
Après une série de dessins réalisés au trait avec un crayon mine graphite.