Dans les arbres 2016 – 2018

L’instant fugitif qui reste

Dans mon travail il y a une part d’idéalisation de la Nature, quelque chose qui reste proche de l’enfance, quand j’allais me réfugier dans le grand saule au bord du Doubs, sur une branche forte qui dans son galbe m’offrait tout juste un siège.

Les sensations étaient fortes, l’odeur de la rivière proche, entre observation des éléments végétaux et rêverie.

L’orage et le vent ont abattu l’arbre,

le monde souterrain de ses racines mis à jour, gigantesque.

Il n’y avait plus de refuge, l’intérêt n’en était pas moins grand,

cela donne envie de dessiner et de peindre, de trouver des couleurs, ce qui est, ce qui était.

L’instant est si fugitif, le travail de représentation lui procure une durée.